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Ancien Hôpital Saint-Eusèbe / Centre d'hébergement Saint-Eusèbe

Fiche descriptive du bâtiment

Nom du bâtiment : Ancien Hôpital Saint-Eusèbe / Centre d'hébergement Saint-Eusèbe
Numéro civique : 585
Rue : Boulevard Manseau
Date de construction : 1949
Fonction d’origine : Hôpital
Fonction actuelle : Centre d’hébergement
Catégorie : Patrimoine institutionnel
Revêtement extérieur : Brique
Concepteur (s) : Père Joseph Michaud, C.S.V
Fonction du concepteur : Membre du clergé, architecte, professeur d’architecture et de science au Collège de Joliette
Style architectural : Néoclassique

Architecture
À l’origine, l’Hôpital Saint-Eusèbe est un bâtiment de cinq étages situé sur la rue Notre-Dame et dont la chapelle constitue le corps du bâtiment. Cette chapelle arbore une façade de style néoclassique avec ses pilastres à chapiteaux ioniques et son fronton pignon triangulaire. Deux ailes, avec un revêtement de pierre, sont par la suite ajoutées de chaque côté. Quelques pièces restent vacantes, ce qui permet aux religieuses d’installer les chambres pour les malades et le département de chirurgie de l’hôpital. Malheureusement, un incendie rase complètement ces bâtiments en 1986. Aujourd’hui, l’Hôpital Saint-Eusèbe est devenu le centre d’hébergement du même nom, construit en 1949 sur le boulevard Manseau.

Historique
En 1843, Émilie Gamelin fonde la communauté des Sœurs de la Providence à la demande de l’évêque de Montréal, Mgr Ignace Bourget. Dix ans plus tard, Antoine Manseau, premier curé de Joliette, demande à l’évêque la venue de quelques religieuses de cette communauté dans le village de l’Industrie : « Je veux des Sœurs de la Providence, car elles seules peuvent être la Providence dans ce moment ici: éducatrices, gardiennes des vieux, des vieilles, des orphelines, ayant le tour d’avoir toujours quelque chose à donner. Envoyez-les-moi au plus vite et votre vieux curé mourra heureux. »

Dès l’arrivée des quatre premières sœurs, le curé Manseau fonde la Providence Saint-Charles pour encadrer leurs activités : l’enseignement des jeunes filles pensionnaires et externes, des orphelines et plus tard, des garçons de même que l’aide aux pauvres et les soins aux malades. En 1858, l’Association des dames de charité, présidée par Marie-Charlotte De Lanaudière, l’épouse de Barthélémy Joliette, est fondée à l’instigation de Mgr Ignace Bourget. Ces dames de la bonne société joliettaine aident les religieuses pour les bazars et les quêtes au village. L’hôpital a été construit de 1880 à 1883 par Eusèbe Asselin selon les plans du Père Joseph Michaud; Charles Leprohon, un généreux donateur joliettain, fournit la pierre nécessaire à la construction. Il ne prendra le nom d’Hôpital Saint-Eusèbe qu’en 1893 seulement.

À l’époque, cet hôpital n’est toutefois pas encore logé dans le Centre d’accueil Saint-Eusèbe actuel mais dans les bâtiments qui bordent alors la rue Notre-Dame. Ces bâtiments, qui incluent la chapelle d’origine et ses deux ailes adjacentes dans lesquels on retrouve les chambres des malades et le département de chirurgie, sont totalement ravagés par un incendie en 1986.

Au tournant du 20e siècle, le premier évêque du diocèse, Mgr Joseph-Alfred Archambault, donne l’ordre de construire deux ailes adjacentes qui seront inaugurées en 1907. Elles serviront à l’administration, au nouveau noviciat et à la résidence des religieuses. Les pièces laissées vacantes servent alors à l’installation des chambres pour les malades et au département de chirurgie. L’hôpital Saint-Eusèbe sera agrandi dans la deuxième moitié du 20e siècle pour comprendre alors des laboratoires et un département d’obstétrique. Par la suite, des écoles techniques seront ajoutées : radiologie en 1958, pédiatrie en 1964 et physiothérapie en 1976. En même temps, dans les années 1960-70, la laïcisation des établissements publics entraînera la diminution des religieuses au sein de l’hôpital ; en 1974, le conseil d’administration est entièrement laïc. En 1980, les malades sont transférés au Centre hospitalier régional de Lanaudière et l’hôpital Saint-Eusèbe devient un centre d’hébergement pour les personnes âgées.

Construit en 1949, l’actuel Centre d’accueil Saint-Eusèbe garde les traces de l’héritage des Sœurs de la Providence. Ces religieuses soignaient en effet des malades dans l’ancien hôpital installé, à l’origine, dans une partie des bâtiments qui abritaient leur chapelle, leur résidence et leur noviciat sur la rue Notre-Dame. Les Sœurs de la Providence se sont installées à Joliette en 1855 à la demande d’Antoine Manseau, grand vicaire et curé de Joliette, afin d’y mener de nombreuses œuvres de charité : enseignement aux enfants les plus démunis, aide aux orphelins et aux pauvres, soin des malades, etc.

Références

Lettre du curé Antoine Manseau à Mgr Ignace Bourget citée dans Jeanne d’Arc ALLARD, « L’hôpital Saint-Eusèbe et l’œuvre des Sœurs de la Providence », Sessions d’étude – Société canadienne d’histoire de l’Église catholique, vol. 54, 1987, p. 39-53.

ALLARD, Jeanne d’Arc. « L’hôpital Saint-Eusèbe et l’œuvre des Sœurs de la Providence », Sessions d’étude – Société canadienne d’histoire de l’Église catholique, vol. 54, 1987, p. 39-53.

MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DES COMMUNICATIONS, Les Sœurs de la Providence, (page consultée le 18 août 2013).

VILLE DE JOLIETTE, panneau d’interprétation installé devant le Centre d’accueil Saint-Eusèbe, (page consultée le 13 juillet 2013).

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